Vers une harmonie des communs : repenser justice, équité, éthique et bienveillance
Date: 17/06/2025 15:30 (Durée 1 h 0 min)
Cercle: Koru Conseil
Koru Conseil est une association dédiée aux dirigeants et futurs leaders souhaitant allier réflexion, sagesse et responsabilité dans leur approche du leadership.
Nous accompagnons les décideurs à travers :
Notre mission : favoriser la durabilité, la résilience et la création d’écosystèmes d’entreprises sains et innovants.
📢 Rejoignez-nous et contribuez à façonner un leadership éclairé pour demain !
Site web
Nous accompagnons les décideurs à travers :
- 📖 Publications d’articles et de vidéos sur l’innovation, la gestion du changement et le leadership responsable
- 🔗 Outils numériques pour le réseautage et le partage de connaissances
- 🤝 Événements et rencontres favorisant l’échange de pratiques et d’expériences
Notre mission : favoriser la durabilité, la résilience et la création d’écosystèmes d’entreprises sains et innovants.
📢 Rejoignez-nous et contribuez à façonner un leadership éclairé pour demain !
Site web
Description:
Pourquoi jugeons-nous ? Selon quelle norme ? Et dans quelle intention ?
Cette rencontre explorera ce qui relie — ou distingue — la justice, l’équité, l’éthique et la bienveillance.
De la dikaia grecque à la ren chinoise, du dharma indien à la ʿadāla arabe, toutes les cultures ont cherché une forme d’équilibre moral pour que les humains vivent ensemble sans s’anéantir.
Mais ces principes ne sont pas toujours compatibles.
L’équité conteste parfois la loi, l’éthique s’écarte de la règle, et la bienveillance semble à rebours des logiques punitives.
Alors, faut-il les hiérarchiser, les concilier ou les choisir selon les circonstances ?
Nous nous demanderons :
– Comment ces concepts structurent-ils notre perception de ce qui est « juste » ?
– Qu’est-ce qui fait autorité : la norme, l’intention ou la relation ?
– Peut-on imaginer une harmonie des communs où ces principes coexistent sans se détruire ?
Cette rencontre explorera ce qui relie — ou distingue — la justice, l’équité, l’éthique et la bienveillance.
De la dikaia grecque à la ren chinoise, du dharma indien à la ʿadāla arabe, toutes les cultures ont cherché une forme d’équilibre moral pour que les humains vivent ensemble sans s’anéantir.
Mais ces principes ne sont pas toujours compatibles.
L’équité conteste parfois la loi, l’éthique s’écarte de la règle, et la bienveillance semble à rebours des logiques punitives.
Alors, faut-il les hiérarchiser, les concilier ou les choisir selon les circonstances ?
Nous nous demanderons :
– Comment ces concepts structurent-ils notre perception de ce qui est « juste » ?
– Qu’est-ce qui fait autorité : la norme, l’intention ou la relation ?
– Peut-on imaginer une harmonie des communs où ces principes coexistent sans se détruire ?
Synthèse:
Vers une harmonie des communs - Réflexions sur la justice
La deuxième réunion de l'année du collectif Koru Conseil s'est tenue le 17 juin 2025, autour d'un thème aussi ancien qu'actuel : la justice. Trois voix se sont croisées et complétées : celles d'Olivier Frérot, philosophe praticien, de Guy Nagel, avocat et enseignant, et de Guillaume Rosquin, initiateur de la rencontre.
1. Définitions plurielles de la justice
Guillaume Rosquin a introduit la discussion en rappelant les catégories aristotéliciennes de la justice : distributive, correctrice et punitive. Il y a ajouté deux perspectives contemporaines : celle de John Stacy Adams sur le sentiment de justice en milieu organisationnel, et celle, plus controversée, d'une "justice aristocratique" dévolue à une élite vertueuse.
Guy Nagel a interrogé la pertinence de ces catégories aujourd'hui, et remarqué que l'accès au droit est devenu si technique qu'il en devient opaque pour les citoyens. La justice, dit-il, oscille entre l'idéal du juste et sa réalisation matérielle dans des institutions qui peinent à suivre.
2. La relativité culturelle de la justice
Olivier Frérot a proposé une lecture civilisatrice : ce que nous appelons justice est toujours situé historiquement et culturellement. Loin d'être une essence, la justice est un accord provisoire sur des règles, né d'une négociation collective située. Il a aussi évoqué les évolutions en cours, notamment l'émergence d'une justice élargie aux autres vivants, et les tentatives de reconnaissance juridique des êtres non-humains.
3. Justice et automatisation : un risque d'arbitraire?
Tous trois ont exprimé leur inquiétude face à l'automatisation croissante des décisions dites "de justice" (radars, algorithmes de modération, droit numérique). Guillaume Rosquin a posé la question d'une objectivité algorithmique incapable de prendre en compte les circonstances humaines singulières. Guy Nagel a reconnu la nécessité de ces outils pour des raisons d'efficacité, tout en rappelant qu'ils doivent être subordonnés à un recours humain. Olivier Frérot a appelé à réinterroger l'efficacité comme valeur suprême, au profit d'une visée d'harmonie vitale.
4. Décrochage citoyen et perte de légitimité
L'assistance a noté le désintérêt croissant des citoyens pour les questions de justice, symptôme possible d'une perte de confiance envers les institutions. Olivier Frérot a parlé d'un glissement vers l'arbitraire, nourri par des institutions affaiblies, en décalage avec les attentes profondes d'une société en mutation. Guy Nagel a nuancé, en soulignant la croissance de la demande de justice, et l'engorgement conséquent des juridictions. La tension entre attente de justice et capacité à la produire devient ainsi une ligne de fracture de nos démocraties.
5. Vers une éthique de la pacification
En conclusion, les participants ont esquissé une responsabilité individuelle : celle de cultiver en soi la justesse, à défaut d'une justice toujours accessible. S'inspirant de Platon, du Christ ou de la sagesse populaire, ils ont plaidé pour une justice intérieure, préalable à tout recours institutionnel, afin de réduire les conflits et soigner les relations.
Une justice à hauteur d'homme
Ce qui ressort de cet échange n'est pas une définition figée de la justice, mais un appel à maintenir vivante une interrogation sur ce qui est juste, pour chacun, dans chaque situation. Une justice qui ne serait ni une machine froide ni un absolu inaccessible, mais une recherche continue d'harmonie dans le commun.
La deuxième réunion de l'année du collectif Koru Conseil s'est tenue le 17 juin 2025, autour d'un thème aussi ancien qu'actuel : la justice. Trois voix se sont croisées et complétées : celles d'Olivier Frérot, philosophe praticien, de Guy Nagel, avocat et enseignant, et de Guillaume Rosquin, initiateur de la rencontre.
1. Définitions plurielles de la justice
Guillaume Rosquin a introduit la discussion en rappelant les catégories aristotéliciennes de la justice : distributive, correctrice et punitive. Il y a ajouté deux perspectives contemporaines : celle de John Stacy Adams sur le sentiment de justice en milieu organisationnel, et celle, plus controversée, d'une "justice aristocratique" dévolue à une élite vertueuse.
Guy Nagel a interrogé la pertinence de ces catégories aujourd'hui, et remarqué que l'accès au droit est devenu si technique qu'il en devient opaque pour les citoyens. La justice, dit-il, oscille entre l'idéal du juste et sa réalisation matérielle dans des institutions qui peinent à suivre.
2. La relativité culturelle de la justice
Olivier Frérot a proposé une lecture civilisatrice : ce que nous appelons justice est toujours situé historiquement et culturellement. Loin d'être une essence, la justice est un accord provisoire sur des règles, né d'une négociation collective située. Il a aussi évoqué les évolutions en cours, notamment l'émergence d'une justice élargie aux autres vivants, et les tentatives de reconnaissance juridique des êtres non-humains.
3. Justice et automatisation : un risque d'arbitraire?
Tous trois ont exprimé leur inquiétude face à l'automatisation croissante des décisions dites "de justice" (radars, algorithmes de modération, droit numérique). Guillaume Rosquin a posé la question d'une objectivité algorithmique incapable de prendre en compte les circonstances humaines singulières. Guy Nagel a reconnu la nécessité de ces outils pour des raisons d'efficacité, tout en rappelant qu'ils doivent être subordonnés à un recours humain. Olivier Frérot a appelé à réinterroger l'efficacité comme valeur suprême, au profit d'une visée d'harmonie vitale.
4. Décrochage citoyen et perte de légitimité
L'assistance a noté le désintérêt croissant des citoyens pour les questions de justice, symptôme possible d'une perte de confiance envers les institutions. Olivier Frérot a parlé d'un glissement vers l'arbitraire, nourri par des institutions affaiblies, en décalage avec les attentes profondes d'une société en mutation. Guy Nagel a nuancé, en soulignant la croissance de la demande de justice, et l'engorgement conséquent des juridictions. La tension entre attente de justice et capacité à la produire devient ainsi une ligne de fracture de nos démocraties.
5. Vers une éthique de la pacification
En conclusion, les participants ont esquissé une responsabilité individuelle : celle de cultiver en soi la justesse, à défaut d'une justice toujours accessible. S'inspirant de Platon, du Christ ou de la sagesse populaire, ils ont plaidé pour une justice intérieure, préalable à tout recours institutionnel, afin de réduire les conflits et soigner les relations.
Une justice à hauteur d'homme
Ce qui ressort de cet échange n'est pas une définition figée de la justice, mais un appel à maintenir vivante une interrogation sur ce qui est juste, pour chacun, dans chaque situation. Une justice qui ne serait ni une machine froide ni un absolu inaccessible, mais une recherche continue d'harmonie dans le commun.
Lieu: Microsoft Teams
Budget: 0.00 €
Ajouter à votre agenda: Télécharger le fichier iCal