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Koru Conseil est une association dédiée aux dirigeants et futurs leaders souhaitant allier réflexion, sagesse et responsabilité dans leur approche du leadership.

Nous accompagnons les décideurs à travers :

• 📖 Publications d’articles et de vidéos sur l’innovation, la gestion du changement et le leadership responsable
  
• 🔗 Outils numériques pour le réseautage et le partage de connaissances
  
• 🤝 Événements et rencontres favorisant l’échange de pratiques et d’expériences
  

Notre mission : favoriser la durabilité, la résilience et la création d’écosystèmes d’entreprises sains et innovants.

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Un dialogue philosophique, pas un débat

Dans un monde saturé d’opinions, où chacun semble sûr de ce qu’il pense, il devient urgent de réapprendre à chercher la vérité ensemble. Non pas à imposer une certitude, mais à faire l’expérience d’un doute fécond, d’une parole ouverte, d’une intelligence partagée.

Ce rendez-vous est une tentative simple : dialoguer philosophiquement autour de la question : « Qu’est-ce que la vérité ? » Sans polémique, sans posture, sans volonté de vaincre. Seulement le désir de comprendre, ensemble.
Vérité scientifique, vérité révélée, vérité vécue

Une exploration à plusieurs voix

Nous partirons de différentes traditions :

• La vérité comme adéquation (héritée du latin veritas) ;
  
• La vérité comme dévoilement (alètheia, chez les Grecs) ;
  
• Et les conceptions modernes : Popper, la falsifiabilité, la foi dans le discours scientifique.
  

Mais plus encore que les doctrines, ce sont les chemins d’accès à la vérité qui nous intéressent : comment savons-nous ce que nous disons savoir ? Comment distinguer connaissance, croyance, et illusion ?

Un espace rare : penser sans s’affronter

Venez écouter, questionner, chercher

Si vous avez envie d’un moment de calme, de lenteur, et de pensée sincère – vous êtes bienvenu.
Il ne s’agit pas d’avoir raison, mais de s’autoriser à penser autrement, penser ensemble.

Synthèse de la réunion : « Qu’est-ce que la Vérité ? »

Objet de la réunion

Cette session du Symposion visait à questionner la nature de la vérité, à partir de perspectives philosophiques, épistémologiques, mais aussi sociales et politiques. L’ambition était de mettre au jour les tensions entre vérité, subjectivité et enjeux de pouvoir, et de voir si une redéfinition contemporaine du concept pouvait émerger du dialogue.

Temps forts et points abordés

• Pluralité des systèmes de valeurs et imprévisibilité du vrai
  

La discussion s’est ouverte sur l’idée que différents systèmes de valeurs — altruistes, psychosociaux, concurrentiels — produisent des représentations divergentes du monde. La coexistence de ces systèmes complexifie la production d’un « commun », rendant toute prétention à un discours vrai plus aléatoire. Il s’en suit une difficulté accrue à projeter un avenir partagé, notamment dans un contexte de crise environnementale et sociétale.

• Vérité, subjectivité et stratégie
  

Pascal Bitsch a souligné combien le concept même de vérité est aujourd’hui tiraillé entre différents usages : certains, comme les scientifiques ou les chercheurs, cherchent à préserver une cohérence épistémique ; d’autres emploient la vérité de façon manipulatoire, stratégique, voire opportuniste. Ce clivage entraîne une « lutte d’intersubjectivités à couteaux tirés », où la vérité devient un objet de pouvoir plus qu’un horizon commun.

• Science, politique et dérive de l’autorité
  

Une critique a émergé à l’égard de la pression exercée sur la science pour qu’elle s’aligne sur des stratégies politiques. Cette instrumentalisation affaiblit la neutralité épistémique, et jette le doute sur la capacité des institutions à produire des vérités partagées. D’où une crise de confiance dans la parole experte.

• Dialogue et vérité comme travail
  

Olivier Frérot a insisté sur le fait que l’accès à la vérité relève d’un long travail de dialogue. On ne peut prétendre y entrer sans s’y engager pleinement, intellectuellement et éthiquement. Le dialogue devient donc, non un consensus immédiat, mais une construction lente, exigeante, parfois conflictuelle, de ce que pourrait être une vérité commune.

• Épistémologie platonicienne et Dianoïa
  

En guise de tentative de synthèse, Guillaume Rosquin a évoqué la distinction platonicienne entre la dianoïa (pensée discursive) et l’épistémè (connaissance véritable), en suggérant que le chemin vers la vérité suppose un dépassement de la simple opinion pour tendre vers une forme de connaissance partagée mais exigeante.

• Définition minimale mais persistante de la vérité
  

Daz a exprimé, en fin de réunion, ne pas avoir changé d’avis sur sa propre définition de la vérité, qu’il continue de concevoir comme « la représentation que l’on se fait du réel » — une tentative toujours imparfaite de conceptualisation. Toutefois, il reconnaît que le dialogue permet au moins de confronter les points de vue et, potentiellement, d’évoluer vers une forme de convergence sans prétendre à une unanimité forcée.

Conclusions

Aucune définition unifiée de la vérité n’a émergé, mais plusieurs lignes de tension ont été cartographiées : vérité vs pouvoir, objectivité vs subjectivité, connaissance vs stratégie, dialogue vs manipulation.

Tous les participants s’accordent sur le fait que la vérité ne peut être dissociée du cadre dans lequel elle est énoncée — qu’il soit scientifique, politique ou intersubjectif.

La vérité, loin d’être un absolu, apparaît comme une construction relationnelle, fragile, soumise aux enjeux de la culture, des valeurs et du langage.

Enfin, un consensus implicite semble s’être dégagé sur le fait que la quête de vérité suppose du temps, de la rigueur, et surtout un engagement dans le dialogue.